La pollution numérique désigne toutes les formes de pollution engendrées par les nouvelles technologies : émissions de gaz à effet de serre, pollution chimique, érosion de la biodiversité, production de déchets électroniques. Le gros de cette pollution a lieu au moment de la fabrication du matériel (et non lorsqu’on les utilise). Lutter contre la pollution numérique c’est donc d’abord utiliser moins de matériel informatique, et les faire durer plus longtemps, et recycler ses déchets électroniques. Plusieurs directives sont venues pour sensibiliser les consommateurs sur leur responsabilité dans l’achat et le recyclage des DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques). Citons par exemple l’éco-contribution (ou éco-participation) qui est une taxe ajoutée au prix d’achat des matériaux informatiques.
Rapport annuel de la filière des déchets électriques et électroniques (DEEE/D3E) 2016.
Selon un rapport réalisé en 2017 par L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) sur la base des éléments recueillis, via le registre DEEE et d’éléments quantitatives provenant des acteurs de la filière. Près de 758 millions d’équipements électriques et électroniques ont été mis sur le marché en 2016, représentant 1,73 million de tonnes. En 2016, 725 00 tonnes de déchets d’équipements électriques et électroniques ont été collectés en France pour un taux de recyclage de 80%.
Nouvelle réglementation en vigueur.
Depuis le 1er janvier 2016, les opérateurs de transit, regroupement et traitement de D3E (déchets d’équipements électriques et électroniques) doivent passer des contrats avec des filières agréées (éco-organismes ou producteurs en système individuel) => Décret n° 2016-288 du 10 mars 2016 (Section 2)
La loi RGPD.
Le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) est une directive qui responsabilise les entreprises qui collectent ou traitent des données personnelles. Elles ont pour obligation de mettre en place une sécurité maximale au sein même de leur lieu de collecte pour éviter toute fuite ou transmission de données illégale, et d’être en mesure de les supprimer sur simple demande du concerné.
Les enjeux à travers le recyclage DEEE.
Dans un souci écologique, l’éco-participation a été mise en place pour responsabiliser le consommateur face au traitement et au recyclage des déchets. Perçue par des éco-organismes, l’éco-participation s’ajoute au prix de vente des appareils qui y sont soumis. S’ajoutent à cela les enjeux à travers le recyclage DEEE :
– La préservation des ressources naturelles (verre, métaux, plastique…)
– La lutte contre le réchauffement climatique (CO2, gaz…)
– La participation à l’économie circulaire (gestion durable)
– La création d’emploi dans le social et solidaire.
Il est important de rappeler que les déchets électroniques et électriques, comme les ordinateurs, télévisions, écrans, téléphones portables, réfrigérateurs, etc., ont une durée de vie limitée et doivent être recyclés lorsqu’ils sont en fin de vie. Les codes de l’environnement prévoient que les producteurs de ces équipements sont responsables de leur prise en charge à la fin de leur vie utile. Cela signifie qu’ils doivent mettre en place des systèmes de collecte et de recyclage pour ces déchets, et encourager leur reprise et leur traitement de manière responsable. Les consommateurs ont également leur part de responsabilité dans ce processus, en s’assurant de trier et de recycler correctement leurs déchets électroniques et électriques. De nombreuses collectivités locales et entreprises proposent des solutions de collecte et de recyclage adaptées aux besoins des ménages et des entreprises. Il est important de les utiliser pour contribuer à la protection de l’environnement et à la gestion durable de ces déchets.